jeudi 26 février 2009

Petites gouttes d'eau salées...

Larmichette, larme de crocodile..tout dépend.

De l'intensité de la dispute, de la bagarre, ou de la douleur.

De la violence, de l'injustice ou de l'insupportable.

Petite larme qui roule sur la joue. Parfois accompagnées par d'autres, tout ausi salées.
Gros chagrin, petit chagrin, ou caprice, elles sont là, et coulent parfois à flot.
Le pouce dans la bouche, une fois les cris finis, elles continuent leur descente sur les joues rebondies. Jusqu'à ce que la douce main de maman vienne les essuyer tendrement.



Les larmes peuvent alors s'arrêter de couler.

Voilà le temps du Câlin . Du réconfort, de la tendresse et des bisous sur les petites joues mouillées.

Les joues enfin séchées, le chagrin oublié, on peut recommencer, à rire, s'amuser et se chamailler.

Parfois pour longtemps, parfois non.

Et les petites larmes reviendront encore et toujours témoins de la tristesse.

Pour émouvoir le coeur de maman, et lui faire ouvrir ses bras pour un câlin, évidemment.

dimanche 22 février 2009

Fées...

Je suis abonnée à une revue qui s'appelle " allaiter aujourd'hui !". Dans la dernière reçue, au milieu, s'est glissé un petit livret tout mignon, et je ne resiste pas à l'envie de la partager. C'est évidemment sur le thème de l'allaitement.


La fée qui ne savait pas de quoi elle était fée.


Il était une fois une petite fée, ailée comme ces papillons colorés qui apparaissent en été. Ses compagnes s'appelaient Féedelamusqiue, Féedesbébés, ou encore Féedesbeauxrêves. Mais notre petite fée, elle, ne savait pas de quoi elle était fée.
Elle avait pourtant très envie d'être une Féequelquechose.
" Nous n'avons pas encore de Féedesbêtises", lui proposaient ses amies.

La petite fée refusait vigoureusement: elle préférait devenir une fée utile !


Elle passait de longues journées à imaginer son nom tout en voletant , de maison en maison, de pièce en pièce, de-ci de-là... Elle se posait sur les chapeaux de lampe. De là-haut, elle observait le va-et-vient des autres fées, et leur faisait des petits signes d'amitié. Une fois, elle se brûla les fesses alors qu'elle s'était ainsi installée. Ouille ! Alors elle devint prudente, et ne s'assit plus que sur les chapeaux de lampes éteintes.


Lorsque Féedudîner veillait sur un repas de famille, il y avait tellement de casseroles qu'il fallait bien au moins deux fées pour souffler sur la fumée lorsqu'un plat brûlait. Mais si la petite fée aimait beaucoup rendre service, elle regrettait de ne pas avoir un rôle bien à elle.


Un jour, Féedesbébés demanda son soutien auprès du nouveau-né. Le petit enfant s'agitait depuis quelques temps. Sa maman disait tristement :


" Mon pauvre bébé, tu pleures, je ne dois pas avoir assez de lait pour te nourrir..."


Notre petite fée eut une inspiration . Elle voleta sur l'épaule de la jeune maman, et murmura à son oreille. Puis elle se posa délicatement sur le bébé et attendit. La maman fredonna :


" C'est comme un câlin lorsqu'on a faim, prends ton temps, mon bébé, puis viens, boire le lait de mon sein."


Elle rapprocha l'enfant de sa poitrine.


L'enfant qui s'était apaisé en entendant sa maman plus gaie, se mit à téter goulûment.


Féedesbébés félicita la petite fée :


" Te voilà devenue Féedulait. A l'avenir , tu encourageras les mamans."


Féedulait !


Cela plut beaucoup à notre petite fée.

Depuis cet instant, Féedulait est comblée.
Elle écoute.
Elle soutient.
Elle encourage.




Voici quelques-uns des poèmes qu'elle aime venir chuchoter aux mamans.


" Lorsque tu étais dans mon ventre, un cordon nous reliait, lorsque tu seras plus grand, nous nous séparerons, en cet instant, ce lait est notre trait d'union."

"Je vais confortablement m'installer, des coussins soutiendront mon bras qui soutiendra ta tête, ton épaule et ta hanche alignées, nous voilà prêts pour une tétée."


" As-tu faim , as-tu besoin d'un câlin ? Et si je te proposais le sein ?"


" Une maman travaille loin de son bébé, et le soir, le retrouve pour la tétée. Pas besoin de se déchausser : on file sur le canapé, et les yeux dans les yeux , on se raconte la journée."


" Le lait de maman est toujours présent. Plus le bébé tètera, davantage de lait le sein fabriquera."


" Si soucis ou douleurs il y a , d'autres mamans ayant allaiter il faut chercher."

" Combien de temps tètera bébé ? Quelques semaines ? Quelques mois ? Quelques années?


C'est à vous deux d'en décider."


C'est ainsi que chaque maman devient la Féedulait de son enfant.




Texte de Patricia Hodicq Vuillemot.


dimanche 15 février 2009

Paysages

Petite balade un matin gelé. Petit balade avec arrêts pour photographier.




J'aime regarder le ciel, les paysages. Mais je ne pense jamais à prendre l'appareil photo pour immortaliser ce que je vois. Il y a un matin où j'y ai pensé, alors j'ai photographié. Le matin était tout givré, il faisait au moins -6°C. Mais c'était magnifique, la nature semblait figée, dans son enveloppe toute givrée. Le soleil commençait juste de percer, à moitié dissimulé par un brouillard épais. Au détour d'un chemin, j'ai rencontré une vache et son veau. De la fumée sortait de leur naseaux, et le paysan venait de leur donner du foin, moins froid et gélé que l'herbe givrée. Le petit veau s'est bien demandé ce que je faisais là, avec mon appareil. Méfiant, il s'en est allé plus loin.

En continuant ma balade, j'ai aperçu notre centrale , à peine visible dans le brouillard, mais toujours aussi imposante et fumante.

Enfin, la forêt du Plessis, toute blanche laissait apercevoir son château. Vestige d'un autre temps, on passe devant sans le remarquer. Il fait lui aussi partie du paysage.

Il faudrait que je prenne plus souvent mon appareil. Il y a tellement de choses à voir, et à contempler... même au fond de ma campagne bourguignonne.

jeudi 12 février 2009

Valentine Day.


On s'est connu, j'étais encore toute jeunette. 15 ans et demi presque 16. Un jour de fête foraine sur une toute petite place se tenaient quelques manèges. Je me souviens l'avoir montré à ma meilleure amie, en disant qu'il était plutôt mignon. Et nos regards se sont croisés et n'arrivaient plus à se détacher. J'étais hypnotisée. J'ai senti le rouge me monter aux joues, et mon coeur battre à tout allure. On a fait un tour de fête, et rebelote.Au deuxième, il n'avait pas bougé. Une troisième fois, encore là. Au quatrième tour, il est venu vers moi. Il m'a parlé. Je ne sais plus vraiment de quoi. Mais on s'est donné rendez-vous pour un autre jour, une autre fois. C'était en 1992. Presque une éternité.
La fois suivante, on s'est embrassé. Il m'avait offert un cadeau pour mon anniversaire juste passé, un petit coeur que j'ai longtemps porté. Et la suite vous la connaissez... Il ya eu des difficultés, toujours surmontées. Des bâtons dans les roues, des jaloux. Plus fort que tout l'amour a resisté. Et encore aujourd'hui, il est entier. Il y a bien sûr des hauts et des bas, des disputes, des aléas, des coups d'éclat. Mais finalement, on est encore là, à s'embrasser, se serrer dans les bras, et manger des crêpes au nutella.
Aujourd'hui, on a fêté à notre façon notre St Valentin. Une journée sans loulous rien qu'à nous. Voir qu'on a pas besoin de se parler pour être bien. Savourer le silence et aimer le regarder. Finalement, il n' a pas beaucoup changé. Il est toujours aussi beau, aussi attirant que ce jour de fête foraine. Mais maintenant il m'a donné trois beaux enfants. Il m'a soutenu et accompagné dans tous mes choix. Il a été tellement présent dans mes balbutiements d'allaitement, tellement extraordinaire lors des naissances à la maison. C'est un papa en or qui aime faire rire ses enfants, et qui gronde quand il le faut réellement.
Je suis vraiment heureuse d'avoir été à cette fête foraine, d'avoir surmonté toutes les embûches qui ont encombré notre chemin. Mais je sais aussi qu'il nous reste aussi encore certainement beaucoup d'épreuves à traverser.
A deux.
Ensemble.
Main dans la main.



dimanche 1 février 2009

Le banquet

Pour certains, c'est un bal, pour d'autres un banquet. L'appelation "bal" a l'avantage de passer le côté bouffe que confère l'appelation banquet. Mais le but est pourtant bien le même : se réunir, de préférence autour d'une table et manger, boire. D'abord, ça commence le midi. il ya les discours des officiels, quand même, pour marquer le coup, souhaiter la bonne année, et faire le bilan de l'année écoulée. Puis, il y a l'apéro, avant enfin de passer à table sur le coup des 15h...

Mais il y a aussi de la musique.Un orchestre, cette fois composé d'un monsieur chauve aux longs cheveux blancs sur les côtés,à la guitare éléctrique ( ouais !!!!) , d'un monsieur bedonnant au synthé, et une dame, dont l'entrain à manier les maracas pourrait faire rêver tout maraquero qui se respecte. Nous avons beaucoup ri. Ri est presque trop soft. "nous nous sommes moqués" serait plus approprié. A défaut de danser nous avons rigolé. Mais c'est déjà ça, car on aurait aussi pu pleurer. Comment dire : le son était mauvais, le choix des chansons plus qu'hasardeux ( on a même eu droit à la danse des canards... sisisi, j'vous jure !) sans effort de transitions. La dame a me rappelait Benny Hill avec ses maracas. J'oubliais quand même un moment magique dans la soirée : enfin un beau son, enfin des chansons à danser, oui.... c'est JJ Golman....oui... courte pause de l'orchestre , il avait mis un CD !!! Bref, je n'ai pas mis le feu au dancefloor. Personne d'ailleurs.



Mais nous avons bien mangé. Toute la journée d'ailleurs. Et bu aussi . du très bon vin, du champagne et du "moit-moit", mélange alcoolique dont les pompiers ont le secret. J'y ai reconnu le goût du marc, marié à autre chose, mais le secret n'a pas été dévoilé, il est bien gardé par ces messieurs les pompiers.
Une belle journée. Une grande fierté d'être auprès de ces hommes et ces femmes unis aussi pour faire la fête. Ceux qui n'hésitent pas à secourir les autres et qui se retrouvent pour rigoler. Ceux qui risquent leur vie et dont la devise est :
"sauver ou périr".



Je les ai bien regardé ... tous et toutes... D'habitude, je ne suis jamais vraiment impressionnée. Mais là, oui. Parce que je les admire. Leur courage, leur force et leur détermination font d'eux des gens extraordinaires. Même s'ils sont payés pour le faire. Il faut quand même être passionné et un peu fou à la fois pour avoir envie de risquer sa peau pour des parfaits inconnus. Mais heureusement qu'il en existe encore, des fous de cette catégorie là...des gens assez altruistes pour prendre soin des citoyens. Cette profession, cette passion suscite encore des vocations.


Tant mieux.


On aura toujours besoin d'eux.