samedi 21 mars 2009

Mélancolie

Mélancolie du week-end. Mélancolie qui revient à la charge après quelques mois de tranquilité. Mon esprit est ailleurs. Je cogite encore et encore...




Je rêve de pouvoir supporter avec le sourire et l'aplomb de supernanny mes trois monstres, qui ont bien remarqué que je ne suis pas tout à fait là et qui en profitent.

Je rêve de vacances, de repos, enfin, de vrai repos, sans linge à laver ni bouffe à préparer ni lave-vaisselle à vider, ni maison à laver, ni bain à préparer, ni loupiots à laisser.

Je rêve de discussions conjugales autres que l'état des comptes, les dépenses à prévoir et sans le défaitisme actuel qui règne dans beaucoup de foyers.

Je rêve à la fois de rester, ou de partir si le temps se gâte trop. Mais où, comment ?

Je rêve de travailler en paix, et pour longtemps, mais pas complètement, pour avoir du temps avec les enfants, et sans demander d'aide toujours aux grands-parents.

Je rêve à la maternité idéale, où chaque personne serait respectée dans ses compétences, sans être jugé à tout bout de champs. Une maternité où il ferait bon travailler, sans être surchargés, pour avoir du temps pour accompagner tous ces couples dans l'événement le plus fabuleux de leur vie. Avoir du temps pour les respecter, sans les brusquer, laisser venir leur petit, patiemment, sans être dérangés par tout, tout ce qui me pèse au quotidien et qui sera encore pire dans quelques mois.




Je rêve d'avoir encore un peu d'espoir. Je rêve d' être optimiste, de pouvoir me dire que tout va bien aller, que le changement a du bon.
Mais non.


Je ne peux pas.


C'est un jour sans.


Sans optimisme, sans courage, sans joie.


Un jour à pleurer.


Et j'ai bien peur que cela ne soit pas le dernier.

samedi 14 mars 2009

Peinture

En mère (très) indigne je rechigne souvent à sortir la peinture , les tampons, ou la pâte à modeler pour occuper les rejetons lors d'un jour chômé pluvieux, à mourir d'ennui.
De peur, certainement, qu'il y en ait plus sur la nappe ou sur les murs que sur les feuilles. Malgré tout, l'autre jour, j'ai consenti, devant deux paires de petits yeux implorants, à sortir tout l'attirail: Pinceau, peinture, gobelet, journaux pour protéger la nappe, tablier pour Rémy. J'ai même retrouvé de la peinture que je ne me souvenais plus d'avoir acheté ( mère indigne n'est pas qui veut !)
Quentin était parti avec son père pour des tâches très masculines, et c'est donc les deux plus petits qui s'en sont donnés à coeur joie.

Les pinceaux n'ont bientôt plus suffi... A pleines mains, c'est beaucoup plus rapide et pratique. Le mélange des couleurs est encore plus beau et intense . Laura n'a pas mis longtemps pour se faire de la peinture une véritable crème pour les mains.


Rémy,lui, a eu un brin d'hésitation. Qu'est-ce donc que cette matière gluante, colorée de surcroit ? Mais les doute a été de courte durée. Il a trempé, en homme prudent un doigt, puis l'a essuyé sur la feuille, en me jetant furtivement un regard pour voir si je n'allais pas le gronder. Devant mon approbation de maman gaga " oh oui, c'est bien mon Rémy, vas-y... Quel beau dessin !"il s'est laissé aller à y tremper toute la main, puis la deuxième...pour finalement être très fier du résultat.



Mes deux loulou se sont bien amusés. Et moi aussi, je dois bien l'avouer.

Avec bonheur, il n'y a eu aucun débordement. Aucun dommage constaté. Aucune trace sur les murs, ni le sol. Seulement les journaux protecteurs à jeter.

Vais-je me réconcilier avec la peinture ?

C'est décidé : la prochaine fois, je les laisse faire de la pâte à modeler !

mardi 10 mars 2009

le canapé violet






Il est usé... jusqu'à la corde. Et pourtant, il n'est pas si vieux, 4 ans, grand maximum. C'est d'abord sa couleur qui avait séduit, puis son prix. Un rabais était fait, une ampoule, explosée, avait dégouliné, et l'avait tâché, déjà dans le magasin. Cétait vraiment sa destinée. Car depuis, les tâches ne sont plus à compter : de toutes sortes, de toutes tailles, parfois douteuses parfois franches, telles le trait d'un gros feutre indélébile. Au début, je m'évertuais bien à le frotter, pour lui faire retrouver sa netteté originelle. Il était même plutôt coopérant ... Mais lui aussi est de plus en plus fatigué, ses coussins sont défoncés, ainsi qu'un de ses accoudoirs, cassé. Malgré tout, il est le terrain de jeu préféré des enfants : à la fois cabane, refuge ou coin punition, ils finissent toujours par attérir dessus...Les coussins volent à la première occasion, et son assise est large, idéale pour sauter, haut, si haut .
Ce vieux canapé... il est peut-être un peu passé, mais je continue à l'aimer. Et puis, changer de canapé, maintenant ? Avec des loulous bien décidés à s'en servir comme d'un trampoline, ce serait risqué, insconscient, même !

Alors on va encore le garder, le recouvrir quand il y a des invités, histoire de le cacher. Et les loulous pourront encore sauter, ou bien s'y reposer. Rien de tel qu'un vieux canapé où l'on peut s'enfoncer.Un canapé que l'on n' a plus peur de cabosser, d'abimer. Un canapé sur lequel on peut manger sans avoir peur de tacher. Un canapé où finalement tout est permis, sans avoir peur de devoir se fâcher, et disputer.

Il va encore avoir quelques belles années, notre canapé.

Il faut en profiter.

samedi 7 mars 2009

Et tombe la neige...



La neige était bien tombée deux ou trois fois cette année. Mais cela n'avait pas suffi à faire de la luge ou un bonhomme de neige : planning de papa et maman surchargés, la neige avait fondu avant même d'avoir pu y penser. Les petits voulaient de la neige. Mais une fois de plus, les vacances décalées des petits et des grands semblaient ne pas vouloir laisser la place à un séjour prolongé en montagne. Alors louloupapa a eu une idée : il suffisait de quelques heures de voiture pour aller au plus prêt, goûter à la neige du Jura. J'étais moins partante: cette journée enneigée, coincée entre deux jours de travail m'a éreinté d'avance. Rien que d'y penser ou de l'imaginer, déjà, j'étais fatiguée. Mais vraiment, là, ça devenait urgent. La nature commence déjà à se réveiller de son sommeil hivernal prolongé, et si on tarde trop, le Jura aura perdu tout son manteau blanc. Alors j'ai accepté.
Le lundi matin,le réveil a sonné non pas pour aller travailler, mais pour aller contempler les montagnes enneigées. Peu de matériel à vrai dire: une combinaison de ski flashy un peu petite pour Laura, qui avait appartenu à son frère , des anoraks, des bonnets de tous les jours, et surtout ma paire de moon boots à poils noirs, qui n'a pas failli à son devoir : mes petits pieds sont restés bien au chaud malgré une couche de neige de 20 cms parfois!!!
Le trajet a été certes un peu long pour les petits impatients , mais au final, la neige était là et bien là . Sitôt arrivés sur les lieux repérés par louloupapa, quelques descentes de luge ont déjà bien calmé les petiots, très excités à la vue de la neige. La descente, c'est cool, mais la remontée l'est moins !
J'ai retrouvé le plaisir de la luge moi aussi, sur la même luge qui m'avait fait glisser enfant puis adolescente, et rafraîchie par les hommes avant le départ. Laurinette avait trouvé une luge à elle seule : sa combinaison !!! Une fois sur les fesses, ou sur le ventre, elle avait transformé la piste de luge en tobbogan géant.
Sans oublier, assoiffés, de manger quelques boules de neige pour se réhydrater ! Après un bon repas, et encore quelques descentes l'après-midi, le retour a été très calme... Tous les petits se sont endormis, harassés après cette journée froide et si amusante. Bien fatiguée aussi, je me suis laissée bercer par le doux roulis de la voiture.
C'était une très belle journée, sous la neige, dans la neige.
Les petits étaient ravis, et moi aussi.
A refaire, sans nul doute .