samedi 13 novembre 2010

presque 6 mois








Son sourire...

Ses gazouillis...

Ses petites mains cherchant à attraper tout ce qui passe à proximité...

Ses deux petites quenottes qui me narguent, là, comme pour me dire " tu vois maman, je suis grande "....

Il faut bien l'accepter, se résoudre à la laisser... Et oui, il faut retourner travailler.

Elle a déjà fait quelques stages chez sa mémé, qui se sont bien passés. Elle a même pris ce fameux biberon, dont on a vainement essayé de se passer. Mais peu importe le contenant finalement, seul le contenu compte. Et ce sera du lait de maman , recueilli patiemment. Ce lien qui me lie encore à elle, même de loin. Ce moment rien qu'à moi dans ma journée de travail où je remplirai un biberon, en pensant si fort à elle.

Pour l'instant, je multiplie les moments privilégiés. Je enfouis mon nez sur son crâne, je tente de capter, de garder son odeur, sa douceur...Pour mieux me souvenir quand je serai loin, si loin.

Je ne me plains pas, d'autres laissent leur petit bien plus tôt, bien obligées.

J'aurai voulu encore un peu plus, quelques mois, le temps encore de savourer , ne pas perdre une miette, profiter.

Mais lundi, c'est terminé. Je vais devoir laisser mon bébé, non sans quelques larmes , bien vite ravalées.

Ma petite n'est plus un tout petit bébé.

Lundi , je dois retourner travailler.

jeudi 12 août 2010

désespérance professionnelle















(Photo: lever de soleil sur Galuzot, à la fin d'une une nuit, du temps où notre paradis existait encore )


Oui, je sais. ça doit être normal de ne pas avoir envie de reprendre le travail quand on a une si jolie tribu à s'occuper. Et pourtant... J'aime mon métier, mais je l'aime tel que je le conçois. Et je crois que la difficulté est là. Il y a un tel fossé entre ma conception de mon métier et ce qui se passe sur le terrain, que cela donne vraiment envie de rester chez soi. Oh, je ne demande pas l'impossible cependant :

Du temps pour écouter, accompagner les couples....

Du respect de leur intimité, et dans l'accueil de leur nouveau-né, l'être le plus cher au monde à leurs yeux...

Et de la reconnaissance pour ma profession, mon métier, moi... ne plus être traitée comme la subalterne de service, mais d'égal à égal avec les docteurs, de n'importe quelle spécialité.

Autant dire que si ça continue comme ça.... C'est pas demain la veille.



Je pourrai m'installer en libéral, oui... mais le hic : un emploi du temps surchargé que je n'ai pas envie d'infliger à mes enfants ( encore petits) et à mon mari, farouche opposant à l'idée.



Je vais reprendre à temps partiel... Et je pense encore renoncer à aller en salle d'accouchement pour l'instant. Si je dis "renoncer" c'est que d'un côté, ça me manque, un peu. Mais je connais trop bien la frustration de ne pas travailler en liberté, en confiance, et je n'ai pas envie de m'y replonger. Pas maintenant. Je vais tâcher de reprendre des consultations, des cours d'accompagnement à la parentalité, et puis on verra...dans quelques années... quand mes doudous seront un peu plus grands et que j'aurai réussi à convaincre mon mari.... Alors peut-être que je pourrai m'installer, et travailler tel que je conçois mon métier, en toute liberté.

mardi 3 août 2010

Et pendant tout ce temps....




Il y a eu ...



De très gros dodos...






















De très jolies sorties avec mon bonnet crocheté main par ma mémé....

















De longs regards interrogateurs....qui viennent de si loin !











Des tétées.... par centaines





















Et les soldes avec maman, incontournables, voyons !

jeudi 27 mai 2010

Sur un petit nuage ...


Notre petite merveille est née


Dans l'intimité de notre foyer

Je suis sur un petit nuage et compte bien en profiter....

Jeanne

Née le 22 mai 2010 à 2h43 à la maison.

4620grs-52.5 cms

Que du bonheur...

mardi 18 mai 2010

34






34 années aujourd'hui.

Il y a 34 ans, j'étais déjà née.



34 années sur lesquelles je peux me retourner. Sans rien regretter.


34 années et 4 enfants: c'est du bonheur, assurément.


Je ne pensais pas vivre ce 34ème anniversaire enceinte. Dans ma tête, mon bébé serait né. Mais elle est bien au chaud et se fait désirer.






34 années et un dernier bébé.









34 années et une vie encore devant soi à regarder tout ce petit monde grandir, évoluer, rire et se fâcher...
Il faut seulement savoir en profiter.
Lâcher-prise.
Savoir se laisser aller.
Dans le tourbillon de la vie, nul ne sait où il va nous emmener.
Profiter... et savourer, chaque jour comme si c'était le dernier.
Et ça, on a tendance à l'oublier...
Même au bout de 34 années.




lundi 12 avril 2010

Petite habitante sous le nombril...



Elle a déjà de la compagnie, cette petite ... Entre les cris des grands, les cris de maman, les ronrons du chat qui aime se coucher sur elle.... Elle sait déjà ce qui l'attend pour sûr. D'autant que parfois, son frère et sa soeur se rappellent qu'elle est là, et c'est l'occasion alors de la toucher, la bousculer, lui faire sentir que déjà elle est avec nous, dans nos coeurs. Le bidon de maman ne passe pas inaperçu. De plus en plus gros, de plus en plus encombrant.
L'aîné, lui ,se fait plus discret, il évite les manifestations d'émotions en "public". Il préfère quand maman est seule, et là il l'appelle avec sa main, s'amuse à la voir bouger, quand elle veut bien lui répondre !
C'est fou de voir comment un bébé pas encore né peut déjà tenir une place si grandre dans notre vie, dans nos coeurs de parents et dans celui des enfants. Vraiment. Elle sera bientôt là cette nouvelle petite Vie, mais sa place est déjà faite, déjà prête...
Vivement !

lundi 5 avril 2010

Lapins et oeufs...





















Le temps était plutôt maussade et pas vraiment chaud.
Temps plus que maussade dans nos coeurs : Rémy fait une poussée de sa maladie, très forte, du jamais vu. Non seulement c'est très vilain, mais en plus, fait nouveau, c'est douloureux.
Le lapin et les cloches de Pâques sont pourtant passés. Vite , il faut tout aller ramasser... Comme d'habitude la récolte a été fructueuse, et mes lapins à moi ont même patiemment attendu la fin du repas de famille pour céder à la tentation... Merveilleux ! La promesse de la visite à la mini fête foraine du moment n'y est peut-être pas pour rien finalement !La loterie a gogo, 3 paquets de gateaux finalement gagnés, des tours et des tours de manège à s'en étourdir, des sauts de géants au trampoline... De quoi rendre le sourire et l'insouciance à Rémy... et à nous aussi.

dimanche 14 février 2010

Anecdote de grossesse (1

La famille nombreuse et le regard de la société...
Petite journée shopping vendredi, avec le grand Quentin, la mamie, et mon homme. Quentin souhaite un déguisement de policier pour carnaval et c'est donc à Chalon, dans un grand magasin de vente d'articles pour la fête que nous nous arrêtons. Le choix est immense, et il trouve un costume qui lui plaît. Quant à moi, le prix ne me plaît pas du tout, et j'insiste donc pour qu'il l'essaie, sous l'oeil averti d'une vendeuse. Me voilà donc à quatre pattes pour l'aider à enfiler le pantalon par dessus son jean, et ce fichu bout de tissu se coince , je n'arrive pas à passer la chaussure. Rouge écarlate, je me relève, soupire et demande à mon homme de prendre le relai. La vendeuse a l'oeil compatissant, et je vois se dessiner ce qu'il va suivre...:

" oui, c'est vrai que c'est dur, mais c'est bientôt fini ?"
Moi:
" Euh...non, pas vraiment " .(bébé est prévu pour fin mai !)
La vendeuse , sourire un peu déconfit :
" vous savez ce que vous attendez ?"
Moi ,( intérieurement : "oui,un un bébé"):
"Oui, c'est une fille !"
La vendeuse au sourire réjoui, regardant Quentin :
" Oh, ben c'est bien, ça vous fait le garçon et la fille !!!"
( et encore je m'estime heureuse de pas avoir eu droit à la fameuse phrase " le choix du roi" !)
Moi, riant sous cape :
"Ben non, en fait, j'ai aussi une petite fille et encore un petit garçon...."
Devant l'air très surpris de la vendeuse, je me presse d'ajouter :
"Quentin a déjà une petite soeur et un petit frère"
Elle est restée la bouche ouverte et n'a rien su me répondre. J'ai vu qu'elle était gênée, et du coup je suis partie un peu plus loin en la laissant avec mon homme et mon loulou à qui ce déguisement n'allait absolument pas, et qu'on n'a bien sûr pas acheté !!!

dimanche 31 janvier 2010

Un petit dernier...





Cette sensation, je la connais bien. Celle qui chatouille le creux du ventre, avec la petite voix qui va avec, dans la tête, murmurant " et pourquoi pas ?".
S'imaginer déjà avec un nouveau tout-petit dans les bras, faisant face au quotidien avec trois autres petits, avides de câlins et d'attention eux aussi...
Se dire qu'on peut y arriver, malgré le travail, les horaires irréguliers et la fatigue accumulée.
Reste à être convaincante... très convaincante, avec le temps qui passe inéluctable, comme une urgence, une sensation de moment venu, qui presse et qui ne reviendra pas. Cette fois, je l'ai senti. C'était le bon moment.
Mon argumentaire était rôdé, la parole aiguisée, finalement, je n'ai pas eu besoin de beaucoup parlementer... " Je suis plus prêt que toi, m'a-t-il dit". Les mots étaient là, l'accord tant attendu, la certitude qu'on peut se lancer dans l'aventure à deux, en commun accord, sans forcer l'autre...
Le rendez-vous était programmé, mais on ne savait pas encore quand l'invité allait s'installer.
Ce bébé là ne se sera pas fait attendre. Sitôt l'obstacle principal levé, il en a profité pour s'y glisser et faire son nid. Je l'avais bien senti, c'était le bon moment là aussi.
Un quatrième enfant : Certains me regardent avec admiration, d'autres avec mépris... J'ai été très touchée par ces gens qui ont su se réjouir avec moi, sans hypocrisie, sans mauvaises pensées ( "comment tu vas y arriver ?"). Ces gens qui comme moi se sont laissés porter par cette belle nouvelle.
J'ai été surprise aussi du nombre de femmes me confiant leur désir d'enfant... un troisième, un quatrième ou un cinquième.... Des regrets de ne pas l'avoir fait, ou un désir qui ne pourra jamais être comblé. Je sais que je ne regretterai jamais de ne pas avoir fait mon petit dernier. Mon homme me l'a permis et la nature oeuvre pour le reste.
Ce sera un bébé de mai, une petite fille du printemps, comme sa maman.

dimanche 3 janvier 2010

Nouvelle année...

Parce qu'une année vient de se terminer ... Une année riche en stress, et la mort annoncée d'une maternité.
Parce qu'une nouvelle année vient de débuter... avec un avenir professionnel plus que bouché.
Mais aussi parce qu'un petit bébé grandit tranquillement dans mon ventre...
Parce que mes enfants m'émerveillent chaque jour un peu plus.
Parce que mon Rémy s'est vu diagnostiquer une maladie rare, pas si grave, mais qui a su ébranler nos coeurs de parents.
Alors je sais maintenant qu'il faut relativiser.
Se dire que rien ne peut nous toucher...
Que ce qui compte, c'est bel et bien une bonne santé.
Alors je souhaite une belle année à tout ceux que j'aime, et surtout, surtout une excellente santé.