samedi 15 novembre 2008

Allaiter

Je crois que si je n'étais pas sage-femme, jamais je n'aurai eu l'idée d'allaiter.

J'ai été tellement fascinée de savoir qu'un bébé est naturellement attiré par l'odeur du sein de sa maman. Et tellement ébahie de voir ces bébés, à peine nés, se diriger vers le sein nourricier..
Que j'ai eu envie d'essayer.
Tellement naturel, tellement sain , tellement pratique !
Mais la réalité est parfois toute autre. Et si louloupapa n'avait pas su m'aider et me soutenir, j'aurai baissé les bras, en sortant de la maternité. Pourtant sage-femme et si désemparée... Mais j'ai su m'entourer de conseillers avisés ( LLL, par exemple), qui au lieu de prôner l'arrêt devant toute difficulté, sait encourager et trouver des solutions adaptées.
Alors j'ai continué. Longtemps, beaucoup plus longtemps que je ne l'aurai imaginé. C'était devenu tellement naturel, pratique, et sain ! Et même en travaillant, j'ai persevéré. Et Quentinou s'est sevré, tout seul tranquillement, après presque 3 ans de tétées. A ceux qui me demandaient quand j'allais arrêter, je ne savais pas quoi répondre. Je n'en savais rien. Et pourquoi faudrait-il arrêter ? Pourquoi, à partir d'un certain âge, ce n'est plus concevable qu'un enfant tête le sein de sa mère ?Alors que d' autres continuent de téter un biberon ou leur tétine ?


J'ai renouvelé cette expérience pour Laurinette. Le bonheur de sentir ce petit corps chaud se blottir contre maman. Le bonheur de nourir son petit de son lait, fabriqué spécialement pour lui, avec amour. Et d'en donner aussi un peu. Au lactarium de Dijon, pour les petits nés trop tôt, qui ne supportent guère que le lait de mamans , pour bien digérer et bien grandir.
Bichette s'est sevrée seule, bien plus tôt que Quentinou. Ben oui, un petit habitant avait déjà trouvé sa place au creux de maman, et le lait était sûrement différent. Alors, elle a laissé tomber les nénés, à 17 mois.




Et Réminou est arrivé, et un autre allaitement a commencé. Encore plus simple que les deux premiers, encore plus naturel, plus pratique. Pas de biberons à trimbaler, pas de sac à langer. Papa et maman, et la survie est assurée. Toujours quelques moments de doute, parfois, mais si rare . Et le regard des autres change. Ceux qui trouvaient dommage de continuer, de pérséverer quand de si bons laits en poudre existent, regrettent presque de ne pas avoir essayé. Quelle belle récompense alors !


Réminou tète toujours. Encore. A 2 ans et demi. C'est un bambin qui demande le "titi" maintenant. Mais je sais que les jours sont comptés. Que cela ne va pas tarder. Déjà, ce matin, il n' a pas voulu téter. C'est dans l'ordre des choses. Mon bonhomme grandit et va bientôt cesser de téter.
Naturellement, tranquillement, à son rythme...




1 commentaire:

Anonyme a dit…

oui, tu as raison, c'est si bon..